C'est une priorité de la rentrée des classes pour le ministère de l'Education Nationale. L'année 2013 a été définie comme une année de mobilisation pour « l'égalité entre les filles et les garçons à l'école ».
Mais pour la Bretagne, qu'est-ce que ça change ?
En effet, comme le rappelle Nicole Guenneugues, chargée de mission pour l'Académie de Rennes, « la question est prise en compte dans la continuité depuis les années 80 ». Faut-il en déduire qu'il ne reste plus rien à faire ? Bien sûr que non. Et au contraire, cette attention portée par les plus hauts responsables nationaux est l'occasion de relancer la dynamique en Région. « On a toujours besoin de prouver qu'on est légitime » reconnaît Nicole Guenneugues qui se réjouit du soutien ainsi apporté par le ministère.
L'Académie de Rennes va donc mettre à profit cette année pour reprendre la convention signée en 2010 avec quelques partenaires dont la Région, la Draaf, la Préfecture et les quatre conseils généraux, solliciter à nouveau les collectivités locales les moins motivées et rendre plus visibles les actions déjà menées dans les établissements scolaires.
Pour Nicole Guenneugues, le « maillon faible » est de faire connaître le dispositif dans les établissements. Cette rentrée est donc l'occasion d'une campagne de communication qui s'appuie sur une affiche (notre photo) et incite chaque chef-fe d'établissement à mettre en place un-e référent-e égalité en charge du dossier ce qui pour l'instant ne concerne qu'environ 30% des établissements, public et privé confondus.
Depuis cette nouvelle rentrée scolaire, « les oreilles sont un peu mieux ouvertes » dit encore la chargée de mission de l'Académie évoquant des demandes de formation émanant par exemple d'un groupe d'infirmiers-ières du Finistère.
« On est entouré de gens qui pensent qu'on ne peut rien faire. Je crois au contraire qu'il faut s'emparer de cette fenêtre ouverte par le gouvernement pour faire comprendre qu'il ne s'agit pas d'une chose en plus, à côté, mais que ça imprègne tout ce qui se joue ailleurs. Ca concerne le contenu des enseignements mais aussi la façon dont on gère un établissement. Chacun-e, enseignant-e, CPE, infirmier-ière, etc. doit se demander comment dans sa pratique professionnelle il-elle peut faire bouger les choses. Il y a encore beaucoup de freins, mais il faut arriver à faire comprendre que tout le monde y gagne, les filles ET les garçons. »
Geneviève ROY
Voir aussi le site dédié ABCD de l'égalité